Quelles sont les différences entre PME et PMI ?

Au sein de l’écosystème entrepreneurial français, une certaine confusion perdure entre les termes PME (Petites et Moyennes Entreprises) et PMI (Petites et Moyennes Industries). Bien que proches par la taille, ces deux catégories présentent des caractéristiques distinctes qu’il est important de connaître. En matière de gestion des ressources comme de conditions juridiques, il est important de bien comprendre les nuances entre PME et PMI avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

Dans la suite de notre article, découvrez les différences et les similitudes entre PME et PMI.

PME ou PMI : quelles différences ?

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Pour bien comprendre les différences entre PME et PMI, il convient tout d’abord de se pencher sur les définitions officielles de ces deux types d’entreprise. En France, le terme de PME désigne une entité comptant moins de 250 salariés, dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 50 millions d’euros. Son activité se concentre généralement sur le secteur des services, du commerce ou de l’artisanat. Pour gérer leur activité, ces structures vont privilégier l’utilisation d’un ERP et d’un CRM PME : le premier servant à la gestion des ressources de la PME, le second étant axé sur la gestion de la relation client.

La PMI, quant à elle, est une structure de taille intermédiaire, employant entre 20 et 249 personnes, dont l’activité principale est la production industrielle de biens matériels, qu’il s’agisse de produits finis ou de composants.

A contrario des différences entre PME et ETI, si les critères de taille de ces entreprises diffèrent, la distinction fondamentale se trouve dans le secteur d’activité, qui sera obligatoirement industriel pour les PMI. Mais au-delà de ces premières considérations, d’autres divergences majeures  – notamment juridiques et de gestion – opposent les deux profils d’entreprises.

Le secteur d’activité, pierre angulaire de la différence entre PME et PMI

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C’est ce critère du secteur d’activité qui distingue véritablement PME et PMI. Alors que la PME évolue dans les secteurs cités plus haut, la PMI se consacre exclusivement à l’activité industrielle manufacturière. D’un côté, la prestation de services immatériels, de l’autre la production physique de biens à partir de matières premières. Cette différence fondamentale engendre de véritables particularités de gestion pour les deux entreprises.

Des processus et contraintes diamétralement opposés

Le quotidien de la PMI s’articule autour de son processus de production : approvisionnement en matières premières, transformation sur les chaînes de fabrication, gestion des ressources et des produits finis… en somme, un véritable défi logistique composé de problématiques d’optimisation des flux et de supply chain. Le processus opérationnel des Petites et Moyennes Entreprises est, quant à lui, axé sur la vente, la relation client et la prestation immatérielle. Il ne présente pas la complexité propre au management de la production physique.

Cette distinction a également un impact financier important, qui distingue nettement les PMI des PME. Car pour mettre en place ses infrastructures industrielles (usines, machines, équipements…), la PMI doit généralement déployer des investissements conséquents : un poids que n’a pas à supporter une PME dans le domaine des services par exemple.

Un cadre réglementaire plus contraignant pour les PMI

L’activité de production industrielle des PMI s’accompagne de règles juridiques strictes : normes de sécurité, respect des réglementations environnementales, qualité et traçabilité des produits, gestion des déchets, etc. Un cadre nettement plus contraignant que celui auquel sont confrontées la plupart des Petites et Moyennes Entreprises.

Par ailleurs, les PMI doivent composer avec des problématiques de financement plus ardues. Avec leurs lourds investissements industriels, elles peinent souvent à boucler les tours de table nécessaires à leur développement. La gestion des PME en la matière sera plus légère, source de davantage de souplesse.

Plus globalement, les statuts juridiques diffèrent entre PME et PMI. Ceux-ci ne définissent pas uniquement les obligations légales et fiscales, mais influent également sur leur potentiel de développement, l’accès aux financements ou encore leur image auprès des entreprises partenaires. De la micro-entreprise individuelle à la société par actions simplifiée avec associés, en passant par la SARL, le passage de PME à PMI donne généralement lieu à des changements importants et à une réflexion profonde quant au développement futur de l’entreprise. 

Malgré les différences entre PME et PMI, des défis de gestion partagés

Au-delà des différences liées à leur secteur d’activité, PME et PMI se retrouvent sur de nombreux défis communs : compétitivité face aux grands groupes, pérennité de l’entreprise, gestion RH, stratégies d’innovation et de transition numérique sont parmi les plus courants. Les PME et PMI sont toutes deux fortement représentées dans l’économie française, où elles jouent un rôle moteur dans la création d’emplois. Les deux entreprises bénéficient d’ailleurs d’aides et de programmes dédiés à leur développement.

Autre défi commun pour les PME et PMI : l’incontournable digitalisation de leurs activités pour préserver leur compétitivité. Si les technologies déployées divergent (cloud manufacturing, IoT industriel, gestion des données client…), les enjeux demeurent les mêmes. Pour les deux types d’entreprise, cette transformation par les données est synonyme d’avantages clés : une productivité accrue, un gain d’agilité dans les processus, une connexion directe au marché international… Mais aussi toute la complexité liée à la formation des équipes, à l’omnicanalité ou à la gestion des données sensibles. Enfin, PME et PMI doivent toutes deux financer ces développements technologiques, et donc anticiper davantage l’avenir.

 

Malgré leurs nombreuses similitudes, donc, PME et PMI sont profondément différentes. Des besoins variés qui appellent un management et des outils bien différents. Comprendre le mode de gestion de chacune est essentiel pour choisir la bonne structure au moment de se lancer et maximiser la réussite de son entreprise.

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